Une nouvelle approche de la philosophie médiévale a conduit à inclure la falsafa de manière plus cohérente dans l'histoire de la philosophie, également en Occident.  En effet, si l’histoire de la philosophie médiévale, dans une large mesure, avait été l’histoire de la philosophie écrite et pensée en arabe, cela signifie que toute initiative visant à récupérer la valeur philosophique du Moyen-Âge devrait, nécessairement et positivement, inclure la falsafa.

  

          Dans son ouvrage  La philosophie médiévale, Alain De Libera a proposé une vision décentralisée de la philosophie médiévale chrétienne de langue latine, en cherchant à inclure positivement les autres philosophies qui se sont développées au cours de la même période.

 

           Un bref recueil de quelques-uns de ses propos nous permet de faire cette distinction : « L'histoire de la philosophie médiévale est généralement écrite du point de vue de la chrétienté occidentale, mais le monde médiéval n'a pas de centre sur le plan philosophique. Non seulement parce que le monde médiéval occidental a une pluralité de centres, mais surtout parce qu'il y a plusieurs mondes médiévaux ». (1998, p.7)

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          Ce type de mouvement et de réforme des approches de la philosophie médiévale a permis à l'intérêt pour l'étude de la falsafa de devenir indispensable pour rétablir le cheminement des idées philosophiques dans leur continuité ininterrompue.

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